|
LE
REFRAIN DU JOUR Initialement, le refrain du Corps, éventuellement suivi du refrain particulier d’une compagnie, était véritablement un « indicatif» signifiant que la sonnerie qui allait suivre était un ordre à exécuter par l’unité ainsi désignée soit dans le service intérieur (réveil, rassemblement, appel des gradés de semaine, etc.), soit au combat (la charge, cessez-le-feu, etc.). Ainsi
le Commandant Manhés, relatant le combat de I’Hilsenfirst, en 1915 dans les Vosges,
où la 6 compagnie du 7°B.C.A.
resta encerclée durant quatre jours avant de pouvoir être dégagée, note
: «
A 21 heures, attaque française vers le sud-ouest. Nous entendons sonner la
charge précédée du refrain du 13° B.C.A. En réponse, je fais sonner par mes
deux clairons le refrain de la Sidi-Brahim... Comment
affirmer mieux sa résolution de résister jusqu’au
bout ? Le
développement des moyens de transmission a évidemment fait tomber en désuétude
cet emploi des refrains et des sonneries. Les chasseurs cependant les utilisent
toujours — et il est souhaitable que, malgré les difficultés, les sonneries
de clairons animent toujours nos quartiers — pour marquer à la fois leur
personnalité et leur unité : Leur personnalité : toutes les sonneries de service sont précédées, comme autrefois, de la sonnerie du refrain du Corps et, éventuellement d’un refrain de compagnie. Pour
ouvrir un défilé, la fanfare doit sonner d’abord le refrain du Corps (généralement
de pied ferme). Leur unité : chaque jour, à la sonnerie du réveil, des repas de midi et du soir, de l’extinction des feux, le refrain du Corps est précédé du refrain du bataillon dont le numéro correspond à celui du jour. Le jour dont la date correspond au numéro du Corps, le réveil peut être sonné «en fanfare » et la fanfare peut dégager dans le quartier et parfois à l’extérieur. L’existence des 31 bataillons d’active d’avant 1914 permet d’adapter un refrain à chaque jour du mois.
EN CONCLUSION: -
TOUT CHASSEUR DOIT CONNAITRE LE REFRAIN DE SON GROUPE OU BATAILLON ET LES
PAROLES QUI Y SONT ADAPTEES. DES QU’IL L’ENTEND, IL DOIT SE LEVER ET SALUER,
CAR IL FAIT PARTIE DE CETTE «FAMILLE », QU’IL SOIT D’ACTIVE OU DE RESERVE. - IL EST NECESSAIRE QUE SOIT REPRISE LA TRADITION SUIVANT LAQUELLE TOUT CADRE D’ACTIVE ET EN TOUS CAS, TOUT OFFICIER - CONNAISSE LES REFRAINS DE TOUS LES CORPS DE CHASSEURS A PIED. LES REFRAINS
DES CORPS DE CHASSEURS
|