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Maintenant

 

        Toutes les nations montagnardes ont conservé une spécificité au sein de leurs armées alpini italiens, Ire Division de montagne allemande, corps d’armée de montagne suisse, brigade Arajon I espagnole, 27e Brigade française.

        Réduites au retour d’Algérie aux seules 17e et 27e Brigades alpines, les troupes de montagne vont devoir s’adapter aux contraintes du combat moderne, sans rien perdre de leurs qualités intrinsèques. En 1976, la 27e Division alpine est reconstituée. Elle rejoint, en 1983, la Force d’action rapide, au sein de laquelle elle découvre les opérations extérieures.

    De substantiels progrès sont réalisés dans les domaines des équipements et de la formation, permettant d’accroître la mobilité des unités. En outre, l’éloignement des menaces militaires en Europe redonne un intérêt accru à des théâtres d’opéra­tion jugés jusqu’alors secondaires. Les récents conflits dans les Balkans, en Kurdistan ou dans le Caucase, le confirment. Les troupes alpines sont toujours considérées comme une composante indispensable des forces terrestres.

 

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L’avenir: expertise et poIyvaIence

 

        La contraction des effectifs liée à la professionnalisa­tion, à la sophistication et aux coûts des armements réduit les troupes de montagne à la 27e Brigade d’infanterie (BIM) laquelle, aux côtés de la brigade parachutiste, constitue la Force d’infanterie d’Assaut. Cette brigade, forte de six mille hommes se veut le dépositaire des savoir-faire relatifs aux combats en montagne, tout en étant capable de s’engager sur des terrains difficiles, hors de nos frontières et dans un cadre multi­national.

 

Terray, Frison-Roche, Herzog et les autres La jeune division alpine, reconstituée en 1944 à partir des maquis, compte les plus grands noms de l’alpinisme. Aux côtés d’un Frison-Roche, officier de liaison à l’état-major de la 5’ DBCA et dont le roman Premier de cordée, publié en 1941 a connu un beau succès, on trouve le capitaine Maurice Herzog. Il commande la 2e compagnie du 27e BCA après avoir combattu au sein du bataillon FTP Foges, le lieutenant Frendo, officier montagne au il’ BCA qui conduira l’attaque victorieuse de la pointe de Bellecombe le 10 avril 1945. L’éclaireur Lionel Terray du 15e BCA figure également parmi les illustres chasseurs. Il a réussi, entre les lignes ennemies, une première hivernale, le 31 décembre 1944, au-dessus du col d’Arrondaz.   

 

    Outre cette brigade, trois autres centres contribuent à la diffu­sion de la formation alpine l’Ecole militaire de Haute Montagne (EMHM) de Chamonix pour les cadres, le Centre d’instruction et d’entraînement au combat en montagne (CIECM) de Barcelonnette et le Centre national d’aguerrissement à la montagne (CNAM) de Briançon pour les unités.

 Les troupes alpines sont aujourd’hui confrontées à un double défi : réussir leur professionnalisation, tout en préservant le lien vivace qu’elles ont toujours entretenu avec la population et par ailleurs optimiser leurs aptitudes spécifiques et leur technicité, tout en étant capables de s’engager sur des terrains et dans des configurations les moins habituels.

   


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