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En compagnie des animaux
Les montagnards ont
toujours su vivre en symbiose avec leurs bêtes, dont la tiédeur
animale leur tenait lieu de chauffage et dont le lait leur donnait
breuvages et fromages, ces mamelles nourricières de leur vie
retirée dans les neiges. Pour accéder à leurs chalets perchés,
les mules leur servaient de relais aux
chevaux qu'ils laissaient dans la plaine.
Et l'on se souvient encore à Chamonix
que la cour impériale de Napoléon III s'émerveilla d'en découvrir
la si belle vallée à dos de mulet.
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Ce fut donc tout naturellement que, pour assurer
leurs transports d'artillerie et d'impedimenta en haute montagne, les
chasseurs à pied adoptèrent "la plus noble conquête du
montagnard", la mule. Ils le firent d'autant mieux qu'ils avaient
appris, lors de leur pénétration en Algérie et en Tunisie, à monter et
à charger les mulets et ânes autochtones.
Jusqu'à la véritable mécanisation des moyens de
transport et d'attaque, ce seront les auxiliaires les plus utiles des
troupes alpines.
Quand au chiens de garde, de
chasse et de traîneaux, ils n'attendirent pas la création en 1973 du
Peloton Cynophile d'Avalanche de la 27° Division pour tenir compagnie,
porter secours et servir de messagers (comme le feront aussi les pigeons
voyageurs) aux Alpins.
Plusieurs fois même, ils leurs donnèrent l'exemple
de la fidélité, du dévouement, voire de l'héroïsme. Certains d'entre
eux sont restés légendaires, dont on se rappelle encore dans les veillées
d'hiver.
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