Les
régiments d’infanterie
alpine
i les chasseurs alpins ont pour vocation de s’opposer à toute
offensive adverse dans la “zone des hauts”, il restait à concevoir
d’autres formations alpines plus spécialement chargées d’occuper
les ouvrages fortifiés nouvellement créés pour barrer les vallées.
C’est chose faite en 1889 avec la constitution de la brigade régionale
de Lyon (1).
Les nouveaux régiments d’infanterie alpine (RIA), à quatre
bataillons, sont dotés d’équipements communs aux chasseurs alpins la
“tarte”, la taillole, les bandes molletières bleu foncé, la canne
ferrée, mais ils conservent le pantalon garance de l’infanterie,
ainsi que la capote “grise de fer bleuté”.
Une
émulation de bon aloi s’instaure entre les fringants chasseurs “qui
pigent et qui galopent » et
qui accumulent les exploits en montagne, et les RIA, plus statiques,
mais qui tiennent la frontière toute l’année, et qui raillent les
chasseurs, “ces hirondelles qui
ne reviennent qu’au printemps”.
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C’est pourtant un RIA, le 15/9, à qui
revient le mérite de l’expérimentation du ski.
La Grande Guerre va consacrer la valeur de
ces régiments spécialisés, regroupés dans de grandes unités (2). En
1915 dans les Vosges et en Artois, en 1916 à Verdun, en 1918 pendant
les offensives allemandes du printemps, les Alpins sont sur tous les
fronts le 15/9, avec des compagnies réduites à moins de cinquante
hommes, repousse en juillet 1918 les Allemands au-delà de la Marne ; il
prend Gand en novembre.
En 1917, les Gapençais du 15/7 sont envoyés
avec l’armée d’Orient; ils bousculent les Bulgares au nord de
Monastir, terminant la guerre sur le Danube
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